17/02/2021

READING CLASSICS


Reading Classics ? Depuis le début de l’année, en l’absence de cinéma, de théâtre, d’exposition, de vie culturelle, en dehors des séries Netflix, j’ai eu l’envie (le besoin ?) de me plonger dans des œuvres classiques.

À vrai dire, je n’ai jamais été une grande fan de classique. J’ai toujours cependant fait attention à en ajouter 3/4 à mes lectures annuelles, aimant revenir aux sources de certaines histoires ou mythes.

Alors que « normalement » les mois d’hiver sont plutôt consacrés à la fantasy ou la romance, le côté doudou ou aventure permettant de m’échapper de la grisaille, cette année 2021  a commencé par la redécouverte des passions de Zweig, du théâtre de Shakespeare et de la folie de Maupassant.

Et l’envie pour le moment ne se tarie pas.

Hugo, Flaubert et Zola que j’ai délaissé depuis les bancs de l’école. Dickens, Brontë et Austen dont je n’ai jamais terminé la bibliographie, happée par d’autres époques, me font plus que jamais de l'oeil. 


Mais avec cette redécouverte, me vient cependant une interrogation. 

Qu’est-ce qu’un classique ? À partir de quand une œuvre acquière t’elle ce statut ? Doit-elle obligatoirement être vieille ? Si oui à partir de combien d’années considère-t-on une œuvre comme étant vieille ? Les versets Sataniques, sortis en 1988 est-elle une œuvre classique ? 3 décennies se sont écoulées. Mais que sont trois décennies à côté des 429 ans d'Hamlet ? Ou est-ce alors un « Modern Classic », pour reprendre le nom d’une célèbre collection de Penguin. 


Et qui décide qu’une œuvre est un « classique » ? Pas les meilleurs ventes, sinon Grisham, Levy, et Rowling seraient des classiques. Serait-ce le lecteur ? Le classique est l’une de ses œuvres qui malgré le temps qui passe continue encore et encore de se vendre, même si il n’a jamais atteint le top des listes lors de sa sortie ? Arsène Lupin ou encore Harry Potter sont ils des classiques ? Les spécialistes ? Le classique serait alors uniquement une œuvre qui a changé la face de la littérature, apportée une pierre à l’édifice de cet art mondial, provoqué une rupture et parfois même un scandale.  Lolita est-il un classique ?

Et devons-nous uniquement alors lire des classiques ? Ne serait ce pas nous couper de pans entiers de la littérature ? Le classique en Europe étant bien trop souvent masculin, blanc, occidental et « réalistes ». 

En France, pour encore beaucoup, la romance, la fantasy,  le fantastique, la science-fiction ne sont pas des genres qui valent qu’on y prête attention. Et si 1984, le Meilleur des Mondes, le Seigneur des Anneaux ou encore la Guerre des Mondes peuvent être aujourd'hui considérés comme des classiques (et encore en France, cela ne me semble toujours pas le cas pour le SDA), ce n’est il pas parce que leurs auteurs, masculins et blancs, tient, ont le statut de « sérieux » ? 

Finalement, un classique c’est peut-être un peu de tout ça, une œuvre qui a réussi dans l’océan de livres publiés depuis des siècles à devenir une petite île, par la force de son thème, de son auteur, de sa prose, ou de son époque.

Quant à la question, que faut-il lire ? La réponse me parait soudain évidente : ce dont on a envie.  Toujours. 


                                                                             

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