06/05/2011

In her Shoes Poemes ( One Art, I carry your heart )

Je ne vous apprendrais rien, il y a quelques jours s'était Pâques, qui passé l’excitation du père Noël avec l'âge, est devenue ma fête favorite : du chocolat, un jours férié, des sous, DU CHOCOLAT (Kinder de préférence). Et qui dit jours férié, dit jours de glandouille devant la télé avec les fameux films de l’après midi (de jours férié donc). Et cette année sur TF1 (ou M6 je sais plus #ons'enfou) il y avait « In her Shoes ».

Alors que dire de ce film qui justifierais une chronique ? Ce n'est pas tant le film en lui même. Il est pas mal, l'histoire de deux sœurs l'une avocate sérieuse et pas très gâtée par la nature et l'autre bombasse (Cameron Diaz oblige) fun et dyslexique. Je ne m’appesantirais pas plus sur l'histoire très classique, cliché, prévisible sympa mais sans plus, un film de fille, mimi pour vous remonter le morale et acheter des chaussures. Mais avec une petite chose en plus qui m'a marquée en le regardant .. deux poèmes très beaux qui m'ont trottés dans la tête pendant quelques jours et qu'il m'a fallu rechercher of course. Alors les voici :

One Art – Elisabeth Bishop :

The art of losing isn't hard to master;
so many things seem filled with the intent
to be lost that their loss is no disaster.

Lose something every day. Accept the fluster
of lost door keys, the hour badly spent.
The art of losing isn't hard to master.

Then practice losing farther, losing faster:
places, and names, and where it was you meant to travel.
None of these will bring disaster.

I lost my mother's watch. And look! my last, or
next-to-last, of three loved houses went.
The art of losing isn't hard to master.

I lost two cities, lovely ones. And, vaster,
some realms I owned, two rivers, a continent.
I miss them, but it wasn't a disaster.

--Even losing you (the joking voice, a gesture
I love) I shan't have lied. It's evident
the art of losing's not too hard to master
though it may look like (Write it!) like disaster.

(from here)

Pour ceux qui ne parlent pas anglais je vais tenter de traduire ce poème mais autant vous dire que je ne suis pas une pro en traduction, donc je risque surtout d'écorcher la beauté du poème, toutes mes excuses a la poésie.
L'art de la perte n'est pas difficile a maitriser,
Tant de choses semblent remplies de l'intention
d'être perdues que leur perte n'est pas un désastre.

Perd quelque chose tous les jours. Accepte le trouble
des clefs perdues, de l'heure mal employée.
L'art de la perte n'est pas difficile à maitriser.

Ensuite pratique de plus grandes pertes, des pertes plus rapides:
les lieux, et les noms, et où tu était censé voyager.
Aucune de celles ci ne t'apportera de désastre.

J'ai perdue la montre de ma mère. Et regarde! Ma dernière,
ou avant dernière, des trois maisons aimées en sont allées.
L'art de la perte n'est pas difficile à maitriser.

J'ai perdue deux villes, très jolies. Et plus vaste,
certains domaines que je possédais, deux rivières, un continent.
Ils me manquent, mais ce n'était pas un désastre.

Même te perdre, (la voix plaisante, un geste que j'aime),
je n'aurais pas mentie. C'est évident
l'art de la perte n'est pas trop difficile a maitriser
même si cela peut ressembler (écrit le!) à un désastre.

Pourquoi j'aime ce poème? Pourquoi il m'a marqué? Parce qu'il ressemble a se que l'on ressens lorsque l'on perd quelque chose ou quelqu'un. On essaye de se convaincre que ce n'est rien, ce n'est qu'un porte feuille ( on me l'a volé quelque jours plus tôt grr ), que quelques photos. Et finalement on arrive a se convaincre. Puis on perd quelque chose d'un peu plus grand, on perd deux heures de sa vie a voir Scream 4, on perd un an en redoublant son année. Mais on relativise, et quelque part sa va mieux. 
 
(nuage trouvé sur Books and Donuts)

Et puis on perd quelqu'un. Un ami, un amour, un membre de la famille peu importe. On perd une personne qui nous est cher comme cela nous est tous arrivé. Mort, conflit ou simplement les séparations dues a la vie. Et la on essaye encore une fois de relativiser, on se souviens de la perte de toutes ces choses qui rétrospectivement n'ont pas été si grave. On se ment a soit même, ce n'est rien, un de perdu, dix de retrouvés. Et on l’écrit. Ce poème montre aussi pourquoi j’écris beaucoup, mes peines souvent (pas sur mon blog cependant certaines choses doivent rester privée), comme pour les exorciser, comme si les écrire, aussi dure que cela soit, aussi mensonger que cela puisse paraître sur le moment (« write it ! ») va les rendre réelle et nous libérer. Et parfois cela marche. Parfois non. Je ne sais pas trop si vous voyez se que je veux dire mais toujours est il que je me sens proche de ce poème voilà pourquoi je vous l'écrit ;) 



Maintenant le deuxième poème du film beaucoup plus romantique qui a fait fondre mon coeur tout mou de petite midinette. Si un jours quelqu'un m’écrit un poème comme ça, je l’épouse.

I Carry Your Art With Me, E.E Cummings :

i carry your heart with me(i carry it in
my heart)i am never without it(anywhere
i go you go,my dear; and whatever is done
by only me is your doing,my darling)
i fear
no fate(for you are my fate,my sweet)i want
no world(for beautiful you are my world,my true)
and it's you are whatever a moon has always meant
and whatever a sun will always sing is you

here is the deepest secret nobody knows
(here is the root of the root and the bud of the bud
and the sky of the sky of a tree called life;which grows
higher than the soul can hope or mind can hide)
and this is the wonder that's keeping the stars apart
i carry your heart(i carry it in my heart) 

 ( Montage trouvée dans cette galerie )

Et toujours la tentative de traduction de moi même, encore toutes mes excuses à la poésie, c'est tout de suite beaucoup moins sexy en anglais (surement a cause de ma traduction pourrie lol )

Je porte ton coeur avec moi ( je le porte
dans mon coeur ) Je ne suis jamais sans ( Ou
que j'aille tu vas, ma chère; et tout se qui est fait
par seulement moi, est de ton fait, ma chérie)
Je ne crains
aucune destinée ( car tu es ma destinée, ma douce), je ne veux
aucun monde ( Pour la beauté tu es mon monde, mon vrai)
Et c'est toi qui est tout se que la lune a toujours voulue dire,
et tout se que le soleil chantera toujours est toi.

Voici le plus profond secret que personne ne sait,
(ici est la racine de la racine, et le bourgeon du bourgeon,
et le ciel du ciel d'un arbre appelé vie; qui pousse
plus haut que l'âme ne peut espérer, ou l'esprit ne peut se cacher)
et c'est la merveille qui maintient les étoiles éloignées
je porte ton coeur (je le porte dans mon coeur). 

 Romantique hein ! Sa relativise les séparations, moi qui vais devoirs peut être bientôt déménagé et quitter les gens que j'aime bientôt, ça m'a émue. Et puis le mieux qu'un mec m’ait jamais écrit c'est « oubli pas le lait » alors ça fait rêver! Le romantisme est mort moi je vous le dis, alors relisons encore ces magnifiques poèmes.


MP3 : Et puisque l'on est dans la poésie et le romantisme finissons avec la forme de poésie la plus populaire aujourd'hui, la chanson avec la magnifique Stars de Nelly Furtado. Le mec qui m’écrit ça, je l’épouse aussi. Nah. (ou j'en fait mon amant, sa dépend) (nan pas de traduction cette fois, j'ai du boulot!).


Law and Order : Ce blog n'est pas très fréquenté mais avec les abus qui se passent sur certains autres espaces mettons les choses au clair des à présent. Ces traductions toutes pourries soient elles, sont le fruit de mon cerveau. Si vous voulez les utiliser, vous le pouvez mais créditez la source, c'est à dire moi. Merci ! 

trop Cute ce collier !

1 commentaire:

  1. Tout ce que tu as écrit concernant le poème d'Elisabeth Bishop m'a profondément touché...

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